Biscarrosse Experiences

Publié le 5 août 2011 par jer_menard

Mardi 25 Juillet 2011, je suis à Biscarrosse depuis 3 jours, il pleut depuis mon arrivée. Je ne crois plus aux prévisions météorologiques qui annoncent chaque jour le retour du soleil pour le lendemain. Je me présente au club house de du Golf de Biscarrosse pour un 9 trous sans avoir préalablement réservé un départ. Comme je le supposais, je peux partir dès que je le souhaite. Habituellement il n’est pas possible de jouer 9 trous sur le 18, ce jour là on m’ouvre grand les portes du parcours « La forêt-Océan ». L’accueil est très sympathique.

En arrivant j’avais observé que le practice était à l’opposé des départs du 9 et du 18. Il ne m’en faut pas moins pour refuser un seau de balles et partir comme à l’accoutumée sans échauffement. Je découvre le premier trou… comme je les déteste : étroit, en bordure d’une route sur la droite. Sur la gauche derrière une rangée d’arbres, de magnifiques villas. Pour augmenter la pression, la route jouxte le parking d’un Pierre et Vacances rempli des plus belles voitures. Malgré la pluie, joggeurs et cyclistes circulent. Le moindre socket, slice peut faire de gros dégâts, voire causer un accident. Ce par 4 fait 229 m, l’étroitesse empêche l’utilisation d‘un bois. J’ouvre ma carte de score et je découvre une étiquette « Attention clôture électrique hors limite ». En temps normal j’aurais pris un fer 4 mais mes balles hautes et longues peuvent être dangereuses. L’attraction de la route et des villas est très forte. La sagesse voudrait que je démarre ce parcours avec un fer 9 pour enchainer deux fois 115 m, voire faire des demi-swings avec un fer fermé pour faire des balles basses, courtes et droites. Je ne suis pas là pour rendre une bonne carte. Je prends un fer 7 et me retrouve en bordure du bosquet à 60 m du green. Les pins me barrent la route, je dois recentrer en arrière. Je termine en 6…

Le deuxième trou fait 376 mètres, il est encore très étroit, des villas à droite et à gauche. Je sens que je ne vais pas prendre de plaisir. Je fais des balles courtes mais hautes, je touche des branches, il pleut à fond… je termine en 10. L’idée d’arrêter me traverse l’esprit. Ce serait la première fois.

Au trou n° 3, les villas ont disparu des abords, j’en profite. Coup de fer 4. Je suis en régulation sur ce par 4 de 243 mètres. Je loupe le par de quelques millimètres.

Après un petit par 4, un par 5 de 435 mètres encore bien étroit avec villas et clôtures électriques des deux côtés. Des enfants se baignent dans les piscines privatives sous la pluie. Innocent, ils n’imaginent pas le danger qui les guette. D’immenses baies vitrées ne demandent qu’à se briser. Je déteste cette pression. Les pins semblent être une protection naturelle pour ces résidences mais mes balles sont trop hautes et j’arrose parfois. Ce parcours est fait pour joueurs ayant des balles basses souvent courtes, des trajectoires droites… Je le pense, je l’écris, c’est un parcours de seniors.

Une grande butte casse le fairway en deux. Mon deuxième coup aurait pu être plus long si j’avais eu le courage d’aller voir derrière la butte. Je me rappelle qu’il faut jouer court. Je suis en 3 à 70 m du trou. Je le surplombe de 10 au moins. Avec un 52 ça devait passer. Avec la pluie, il me lâche un peu des mains. La balle est loin derrière le green. Je termine en 9.

A partir du trou 5, plus d’habitations en vue. Je respire. Je sors mon driver. Je me lâche. Un petit 230 m plein fairway. Je loupe la régulation de peu. Approche trop courte qui m’oblige à 3 putts sur un green bien trempé. Je réalise que le fairway sur sable est idéal en temps de pluie. Je suis enfin en confiance, je fais les trois trous suivants en bogey. Pour le dernier trou, le 9, un par 4 de 337 m, deux joueurs que je collais depuis le trou 5 se décident à me laisser passer après leurs deux premiers coups. En voiturette, ils ne pouvaient pas réaliser qu’il pleuvait à fond et que ce n’était pas forcément agréable pour moi de les attendre jouer sous des trombes d’eau.

Habituellement ce genre de situation est difficile. Quand on vous laisse passer, on est censé au moment du dépassement, montrer en un coup qu’on va jouer vite, qu’on va prendre rapidement de l’avance. Je n’ai pas la pression, je ne suis pas d’ici, je m’arrête au trou 9, j’ai vu qu’ils n’avaient pas un grand niveau. Je tape un magnifique drive qui dépasse pour ceux qui connaissent le chêne à gauche. J’ai dû faire 190 m. Mon deuxième coup est bien droit mais un peu court. Je termine en 5, 4^ème bogey de la série. La pluie s’arrête.

Mon avis sur ces 9 premiers trous est plutôt négatif en raison bien entendu des villas aux abords du parcours mais aussi un peu du manque de variété des trous, longs, droits et étroits. Il y avait du dénivelé mais quasiment aucun dogleg, pas d’obstacle d’eau.

En observant le plan du golf, je vois que le retour « L’océan » semble un peu plus intéressant. 2 doglegs, pas de programme immobilier aux abords mais toujours pas d’obstacles d’eau. Le nom d’Océan est d’ailleurs bizarre, outre l’absence d’eau, ce dernier est à plusieurs kilomètres. Etant donné qu’une forêt de pins sépare le golf de l’Atlantique, je doute que l’Océan puisse être visible.

Je réserve ce retour pour mes prochaines vacances mais je repasse au club-house pour réserver un départ deux jours après avec mon ami Stéphane sur le 9 trous appelé « parcours du lac ».

Le jeudi après quelques balles de practice, sous un magnifique soleil, Stéphane et moi-même posons nos sacs au départ du 1. Surprise, un dogleg avec un obstacle d’eau. Je tape mon premier drive, gratte… au driver et oui ! mais Mulligan J Je vise la gauche de peur de l’obstacle mais ma balle est trop longue… forêt. Je le saurai pour la prochaine fois. Je termine en 7… L Stéphane a commencé le golf il y a quelques mois. Il se débrouille bien. Il termine en 10 en raison de quelques grattes et bunkers. Le second trou est un par 3 de 110 m ! Pitch & putt, je pitche… c’est tout. Il n’aurait pas fallu. Le drapeau est au milieu d’une descente, ma balle est après le drapeau, en haut… La prochaine fois je jouerai court quitte à ne pas pitcher. Les trous suivants sont des par 4 longs et étroits comme pour le parcours de la forêt. Il fait beau, je suis là pour me faire plaisir, driver !!! 2 croix pour moi. Le trou 5 est un sympathique par 3 de 144 m. Le green est défendu par des bunkers, je joue court. Bogey. Pour le trou 6, je sors encore une fois mon driver comme pour les précédents par 4, ça finira par payer. Stéphane a des départs au bois plutôt droits. Je pars une nouvelle fois au milieu des pins mais comme je suis quand même un peu droit, je ne perds jamais ma balle. Je la recentre. Le green est à 90 m derrière une rangée d’arbres très haute. Je réalise mon second joli coup de la partie. Je passe par-dessus les arbres et retombe sur le green (loin hélas du drapeau – double bogey). Stéphane fait une belle approche qui lui permet de terminer en 7. Le trou 7 est génial. Le départ est sur une butte, le green sur une autre. 103 m mais il faut être précis car le green penche vers la descente. Bogey. Stéphane profite du dénivelé. Pour le trou 8, je pitche le green mais ma balle est trop longue. Je sors. Mauvais lie… double bogey pour nous deux. Le dernier magnifique coup de la partie a lieu sur le dernier par 4 de 421 m (Ils auraient pu le mettre au par 5). C’est de nouveau un dogleg avec obstacle d’eau. Une mine qui survole les pins et retombe au bord du fairway à 155 m du green. 270 m (J’avais le vent dans le dos). Stéphane réalise sur ce trou également un beau coup avec une superbe approche. Ce petit 9 trous court mais technique me réconcilie avec le golf de Biscarrosse. Il était très ludique. Je le referai avec plaisir, avec Stéphane bien entendu.